romans et nouvelles de l'île Maurice -romans d'auteurs mauriciens - romans dont l'action se situe à l'île Maurice - romans dont un personnage est Mauricien, romans édités à Maurice,récits,poésie d'auteurs mauriciens, Histoire de Maurice, Mémoires, biographies en français, anglais et créole uniquement car nous ne maîtrisons pas les langues indiennes ou chinoises... N'hésitez pas à cliquer sur la couverture d'un livre pour lire les informations. Novels,Short stories, Tales, Poems from Mauritius
vendredi 15 juillet 2016
mardi 12 juillet 2016
Emmanuel Richon - Le Mauricien le plus célèbre, Charles-Edouard Brown-Séquard 1817-1894 - Autoédition - Ile Maurice - 2016
Emmanuel Richon : auteur mauricien , conservateur du Blue Penny muséum de Port-Louis
Préface de Mme Ameenah Gurib- Fakim , présidente de la République de Maurice
Biographie de Charles-Edouard Brown-Séquard fondateur de la neurologie moderne et de l'endocrinologie.
Essai - Action : Ile Maurice , France... aux XIXème siècle
lundi 11 juillet 2016
Collection Maurice - Nocturnes - Nouvelles, Short stories, Zistwar - Publication Inmédia éditée par Barlen Pyamootoo et Rama Ponoosamy - Port-Louis - Ile Maurice - 2000
Septième volume de la prestigieuse Collection Maurice. Dix-neuf auteurs mauriciens et vingt et un récits nous ouvrent les portes de la nuit.
C'est en 1996 que nous avons découvert le premier volume de la Collection Maurice. Il s'appelait "Le tour de l'île en quatre-vingts lieux" ce qui a tout de suite réveillé ma formation de géographe.
Il datait de 1994 , année de notre mariage. Au gré de nos voyages suivants sur l'île Maurice, nous nous sommes procurés les volumes de 1995, 1996, 1997.
Puis la famille s'est agrandie et avec l'arrivée des enfants nous avons moins porté attention aux volumes suivants de la "Collection Maurice" par ailleurs pas toujours faciles à trouver depuis la France à l'époque. Durant toutes les années 2000, nous avons également privilégié les romans, délaissant quelque peu les nouvelles.
Finalement, quand l'idée nous vint en 2009 de créer ce blog et de l'étendre à la poésie, au théâtre, aux nouvelles, nous avons parcouru toutes les librairies de Maurice pour trouver les volumes qu'il nous manquait. La quête fut fructueuse, à l'exception des ouvrages de 1998-1999-2000, définitivement épuisés.
Par ailleurs, c'est à ce moment là également, que le symbole nous est clairement apparu. Depuis l'année de notre mariage en 1994, Barlen Pyamootoo et surtout Rama Poonoosamy avec tous les auteurs mauriciens ont ponctué notre union d'un magnifique livre à chaque anniversaire.
Il devenait donc crucial de trouver les trois numéros manquants. Depuis sept ans , nous les cherchions en vain.
Quand Paul Olsen nous contacta récemment pour lui rendre un service, l'espoir de trouver en contrepartie, les épuisés de la Collection Maurice, devint une évidence.
Paul Olsen ne démentit pas notre espoir. Auteur de nouvelles, sur les premiers numéros de la Collection Maurice, il connaît bien Rama Poonossamy et son fils Gavin qui finirent par trouver les fameux volumes introuvables.
C'est donc avec une infinie reconnaissance, que nous remercions Paul Olsen et tous ceux qui ont contribué à compléter cette magnifique Collection Maurice et à renforcer le symbole de notre mariage ( Famille Poonoosamy, leur assistante, M. Ramesh, librairie Le Cygne de Rose Hill...).
Paméla et Vivian Verdier
John Gorrie - A maiden of Mauritius - Edition Pink Pigeon Press in association with the Toorawa Trust - Port-Louis - Ile Maurice - 2016
John Gorrie auteur écossais 1829-1892
Roman en anglais : action île Maurice
Edité par Judy Allen, Marina Carter & Shawkat M. Toorawa
Composé au XIXème sicècle , ce roman n'avait jamais été publié jusqu'à ce que sa descendante Judy Allen ait envie de le sortir de l'ombre après l'avoir retrouvé accidentellement.
UN EXCELLENT ARTICLE DE "www.lemauricien.com", PARU DANS "WEEK END" :
A la fin du 19e et début 20e siècle
bien des officiers, cadres et mêmes ceux qui ont occupé les plus hautes
fonctions dans les colonies de l'Empire britannique ont publié les
réminiscences ou mémoires de leur affectation au fin fond de l'empire.
Leur public était on ne peut plus réceptif.
On peut bien imaginer un farmer dans un cottage dans le Sussex lisant à sa nombreuse famille les récits d'un lieutenant des Scots Guards affrontant seul des rebelles dans une vallée perdue à la frontière nord-ouest de l'Inde, ou bien dans le confort d'une mansion de Londres le choc provoqué par la scandaleuse affaire que la Lady du Gouverneur aurait eue avec son aide de camp. Quand ce n'était pas carrément les innombrables bals du Gouverneur, les interminables cigares et Cognac sur la véranda et le thé dans le salon pour les dames.
John Gorrie, qui a été dans le judiciaire à Maurice, quant à lui, laisse pour la postérité une œuvre littéraire qui n'a été publiée que récemment. Le manuscrit fut découvert accidentellement par ses descendants et le travail de transcription a été réalisé par J. Allen et J. Ayler et le tout édité par M. Carter et S.M.Toorawa.
John Gorrie (plus tard Sir) fut un juge impartial et qui s'opposa (et connut l'opposition) à la frange de l'élite blanche de l'île et ses préjugés et injustice vis-à-vis de la population non blanche. Il prit position maintes fois contre ces injustices et son roman sans surprise reflète cet état de choses.
"A Maiden Of Mauritius" peut se traduire par Une Demoiselle de l'île Maurice. Ce personnage dans le roman est Estelle Beauvallon, une jeune et belle créole (blanche née dans l'île). Un officier anglais Jack Montgomery s'éprend de la jeune demoiselle et son rival s'avère être le voisin Isidore Amirantes, un coureur de jupon notoire. Il apparaît qu'Estelle a dans le sang un soupçon de gène africain. Autre protagoniste du roman est Jean, un ouvrier de sang mêlé et qui fait face à un procès. L'œuvre peut être considérée comme un roman explicatif comme si Gorrie voulait aussi introduire à son public l'île, ses mœurs et le fonctionnement de la justice insulaire. Les descriptions d'une partie de chasse (qui finit mal), les effets d'un cyclone, la vie dans un camp de coolie et les déprédations d'une épidémie de choléra donnent bien un aperçu de l'île à la fin du 19e siècle.
L'ouvrage, avec ses trente chapitres (280 pages), les uns aussi intéressants que les autres, est sorti chez Pink Pigeon Press sous le parrainage du Hassam Toorawa Trust. Pour se procurer du roman, veuillez utiliser cette adresse électronique : marinadcarter@yahoo.co.uk
John Gorrie
Né en 1829 en Ecosse il devient avocat en 1856 et fut membre du Royal Commission à la Jamaïque après des troubles. En 1869 il occupa le poste de procureur général à Maurice et Puisne Judge quelque temps après. Ses prises de position en faveur des immigrants et créoles ne fut pas du goût de la population blanche d'origine française. En 1876, il était Chief-Justice au Fiji et plus tard au Leeward Islands et Trinidad où ses défenses des opprimées lui valurent des éloges, mais aussi des ennemis. Il mourut en 1892.
Nous pouvons compléter avec cet extrait du texte "Biography of John Gorrie" qui paraît sous la signature de Judy Allen en fin d'ouvrage :
"La vie de Gorrie était un mélange de politique — coloniale, inter-départementale et personnelle; drame d'audience; comédie à la fois noir et blanc (dans tous les sens); et la tragédie. Tout ce que les gens lui disaient ou disaient de lui, et aussi difficiles qu'ils rendaient les choses pour lui, il ne se laissait jamais intimider ni détourner de ses convictions. Certains prétendaient qu'il était 'rude et vulgaire dans ses manières... et pas un homme à inspirer confiance', un autre d'être 'un des défenseurs les plus ardents, capables et désintéressés de la réforme'. Il était énergique, d'un caractère emporté, humoristique, parfois brusque, et intransigeant. Mais tout au long de sa carrière de juge colonial, il a combattu énergiquement les colons blancs qui ont abusé de leurs positions de force et de responsabilité."
http://www.lemauricien.com/article/maiden-mauritius-john-gorrie-roman-passionnant-decouvert-accidentellement
On peut bien imaginer un farmer dans un cottage dans le Sussex lisant à sa nombreuse famille les récits d'un lieutenant des Scots Guards affrontant seul des rebelles dans une vallée perdue à la frontière nord-ouest de l'Inde, ou bien dans le confort d'une mansion de Londres le choc provoqué par la scandaleuse affaire que la Lady du Gouverneur aurait eue avec son aide de camp. Quand ce n'était pas carrément les innombrables bals du Gouverneur, les interminables cigares et Cognac sur la véranda et le thé dans le salon pour les dames.
John Gorrie, qui a été dans le judiciaire à Maurice, quant à lui, laisse pour la postérité une œuvre littéraire qui n'a été publiée que récemment. Le manuscrit fut découvert accidentellement par ses descendants et le travail de transcription a été réalisé par J. Allen et J. Ayler et le tout édité par M. Carter et S.M.Toorawa.
John Gorrie (plus tard Sir) fut un juge impartial et qui s'opposa (et connut l'opposition) à la frange de l'élite blanche de l'île et ses préjugés et injustice vis-à-vis de la population non blanche. Il prit position maintes fois contre ces injustices et son roman sans surprise reflète cet état de choses.
"A Maiden Of Mauritius" peut se traduire par Une Demoiselle de l'île Maurice. Ce personnage dans le roman est Estelle Beauvallon, une jeune et belle créole (blanche née dans l'île). Un officier anglais Jack Montgomery s'éprend de la jeune demoiselle et son rival s'avère être le voisin Isidore Amirantes, un coureur de jupon notoire. Il apparaît qu'Estelle a dans le sang un soupçon de gène africain. Autre protagoniste du roman est Jean, un ouvrier de sang mêlé et qui fait face à un procès. L'œuvre peut être considérée comme un roman explicatif comme si Gorrie voulait aussi introduire à son public l'île, ses mœurs et le fonctionnement de la justice insulaire. Les descriptions d'une partie de chasse (qui finit mal), les effets d'un cyclone, la vie dans un camp de coolie et les déprédations d'une épidémie de choléra donnent bien un aperçu de l'île à la fin du 19e siècle.
L'ouvrage, avec ses trente chapitres (280 pages), les uns aussi intéressants que les autres, est sorti chez Pink Pigeon Press sous le parrainage du Hassam Toorawa Trust. Pour se procurer du roman, veuillez utiliser cette adresse électronique : marinadcarter@yahoo.co.uk
John Gorrie
Né en 1829 en Ecosse il devient avocat en 1856 et fut membre du Royal Commission à la Jamaïque après des troubles. En 1869 il occupa le poste de procureur général à Maurice et Puisne Judge quelque temps après. Ses prises de position en faveur des immigrants et créoles ne fut pas du goût de la population blanche d'origine française. En 1876, il était Chief-Justice au Fiji et plus tard au Leeward Islands et Trinidad où ses défenses des opprimées lui valurent des éloges, mais aussi des ennemis. Il mourut en 1892.
Nous pouvons compléter avec cet extrait du texte "Biography of John Gorrie" qui paraît sous la signature de Judy Allen en fin d'ouvrage :
"La vie de Gorrie était un mélange de politique — coloniale, inter-départementale et personnelle; drame d'audience; comédie à la fois noir et blanc (dans tous les sens); et la tragédie. Tout ce que les gens lui disaient ou disaient de lui, et aussi difficiles qu'ils rendaient les choses pour lui, il ne se laissait jamais intimider ni détourner de ses convictions. Certains prétendaient qu'il était 'rude et vulgaire dans ses manières... et pas un homme à inspirer confiance', un autre d'être 'un des défenseurs les plus ardents, capables et désintéressés de la réforme'. Il était énergique, d'un caractère emporté, humoristique, parfois brusque, et intransigeant. Mais tout au long de sa carrière de juge colonial, il a combattu énergiquement les colons blancs qui ont abusé de leurs positions de force et de responsabilité."
http://www.lemauricien.com/article/maiden-mauritius-john-gorrie-roman-passionnant-decouvert-accidentellement
dimanche 10 juillet 2016
Gilles Jobidon - La petite B. - Léméac Editeur - Montréal - Canada - 2015
Gilles Jobidon : auteur québécois
Roman
Action : Ile Maurice , Ile de la Réunion, France, Californie ...
Certains romans vous retiennent par leur suspens, leurs émotions, leurs aventures. D'autres par leur rythme, leur style. Il y a un peu de tout cela chez cet auteur canadien que je ne connaissais pas et qui s'impose avant tout comme un fabuleux ordonnanceur de phrases. Chacune semble pensée, pesée, chatouillée pour attirer l'attention du lecteur. Inspiré par le sujet de son roman, Gilles Jobidon laisse sa prose musarder aux délices ravageurs de Charles Baudelaire, héros malgré lui de cette aventure véridique que l'auteur féconde de son imagination. Des bas-fonds de Port-Louis aux maisons bourgeoises, le génial auteur des "Fleurs du mal" vagabonde de désespoirs bleutés en fulgurances extatiques qui donneront bientôt naissance au célèbre poète pour l'instant en devenir.
C'est ainsi que Gilles Jobidon nous emporte de bonheur :
A propos de la longue traversée en bateau et de l'arrivée à l'île Maurice qui ont mis à rude épreuve le jeune Baudelaire :
"Trois mois à vivre entre un ciel ensorcelé et cette mer qui n'en finit plus où, lui-dit-il, il n'y a que du bleu, du bleu et du bleu, avant de débarquer dans ce puits à moustiques, sur ce perchoir à perroquets barbouillé de vert à s'en écoeurer pour le reste de la vie"
Gilles Jobidon est particulièrement inspirée par Maah, son héroïne mulâtre surdouée et humaniste dont les soliloques adressés comme une prière secrète à Baudelaire, vous transpercent l'âme :
"Peut-être as-tu remarqué que les lézards entrent et sortent comme s'ils étaient chez eux. C'est de nous qu'ils sont envahis.Le mot qui t'est venu sur ma façon de vivre est misère. Tu as tout faux.La liberté est le plus grand des luxes. Plus vaste, plus riche que vos plafonds de stuc , vos murs tendus de soie et vos parquets cirés.Tu as tout à apprendre des temps immobiles. De nos étés sans portes, nos murs transparents, nos hivers chimériques. Comme toi, j'ai connu la douleur de trop vouloir. Toute ma vie j'ai travaillé pour ceux qui se meurent de désir. J'en suis presque morte, mais j'en suis revenue."
Plus loin, l'héroïne s'allonge auprès du jeune poète endormi et continue :
"J'ai longtemps goûté au plaisir de te regarder dormir dans la ferveur du soir. Les hommes sont plus beaux lorsqu'ils sont endormis. Leur visage ressemble à celui qu'ils avaient avant que l'enfance les quitte et que le temps leur ombre les joues"
Enfin, impossible de ne pas citer ce merveilleux manifeste que Gilles Jobidon martèle de toute sa fougue :
"L'art est lent. La vie est courte. Décrire n'est rien. Décrire est une bagatelle. Ecrire est difficile. Graver pour les siècles futurs des phrases indélébiles comme celles que fabrique Charles Baudelaire tient du prodige. Ecrire c'est semer, vivre, aimer, jouir. Douter, souffrir, prier, oser, se perdre, se pendre. Ecrire, c'est écouter la lune. C'est brouter les nuages. Boire le corps des mots, manger le sang de la langue..."
La fin de ce paragraphe magnifique est mise en exergue tout en haut de la quatrième de couverture.
Que rajouter? Trois choses : bravo , merci et même si ce roman semble déjà difficile à trouver, malgré sa date récente de parution, procurez-vous le,...je ne saurais vous expliquer ni comment, ni pourquoi mais il fait du bien.
A noter que ce roman est divisé en trois parties : après avoir suivi Charles Baudelaire à l'île Maurice et à l'île de la réunion, Gilles Jobidon retourne à Honfleur pour s'attacher à sa mère Caroline et finir dans la troisième partie par la fille.... supposée de Charles Baudelaire d'où le titre "La petite B." en suivant ses aventures en Californie lors de la ruée vers l'or.
Notons enfin au passage que notre grand poète et sa descendance supposée , d'Alain Gordon-Gentil (J'attendrai la fin du monde) à Gilles Jobidon, inspirent encore beaucoup les écrivains contemporains.
Inscription à :
Articles (Atom)