mercredi 8 avril 2015

Magda Mamet - L'automne à mes semelles - Collection "les Amazones" - Editions Debresse- poésie - Paris - 1961













Magda Mamet : auteure mauricienne
Poésie
Hommage à Magda Mamet décédée en 2012:
 http://www.lemauricien.com/article/po%C3%A9sie-magda-mamet-s%E2%80%99en-all%C3%A9e


Magda Mamet, partie le 29 janvier

Tard venues dans l’œuvre publiée sont les Mauriciennes car la première à se faire connaître fut Marie Le Blanc, en 1889. Chose curieuse, nos auteures, dès lors, se distinguèrent des écrivains masculins par une thématique plus personnelle, plus originale : le mysticisme, la métaphysique (et l’Histoire dans le cas de Marcelle Lagesse). Magda Mamet, elle, se fit remarquer de manière exceptionnelle : une pensée tourmentée par l’angoisse de vivre, par la solitude obsédante de l’être humain, par la révolte devant les injustices sociales.

Elle commença sa carrière d’écrivain en correspondant à la revue L’essor en 1942 et publia son premier ouvrage en 1945 : L’effeuillement des jours. Suivirent de la poésie encore, des romans et un journal, Chambre 31, où elle relate son quotidien au collège Franco-britannique, à la Cité universitaire de Paris. Elle fit des études littéraires à La Sorbonne de 1952 à 1955 et à son retour, elle devint rédactrice littéraire au Cernéen. « Poésie d’anarchie, de révolte, de violence », souligne Jean-Georges Prosper alors que Georges Duhamel commente : « La poésie de Magda  Mamet se situe  entre le symbolisme et le surréalisme. »

Face à la révolte qui la bouleverse devant l’hypocrisie  et les servitudes humaines, elle trouve et garde le refuge ultime de sa foi – « Tu as vaincu, Galiléen ! » – et les allusions à la Bible jalonnent sa philosophie.

Au vrai, l’originalité de son œuvre ne laisse pas indifférents critiques et observateurs : elle reçoit le prix de l’Édition Thomy-Esclapon pour son premier livre, France-Île Maurice pour Cratères, Raoul-Rivet pour L’Automne à mes semelles et le diplôme d’honneur du Centre d’études littéraires françaises.

Solange-Rosenmark de Bragard, fondatrice du prix France-Île Maurice qui préface Cratères, poèmes illustrés par Serge Constantin, G. Desvaux de Marigny, Roger Charoux et Hervé Masson, conclut ainsi :« L’Île Maurice se doit de ne pas perdre de vue un vrai poète que Paris a célébré. »

L’ambassade de France a célébré son jubilé d’or en 1995, année où parut L’enfant de possession. Elle a, en 1999, publié L’Emmurée (terme chargé de symbolisme). Parmi ses autres titres : Messages, Geôle de chair, La rébellion de l’esprit, Pulsations, À l’écoute du temps,

Les rescapés de la joie, Les barques terrestres, Le Christ pardonné, Nuit sans mémoire, Léone ou l’anagramme. Dans le silence d’une maison de retraite où elle a effacé toute écriture, elle a dit sa crainte de devenir centenaire. Elle avait eu 95 ans en décembre 2011. Sa mort en ce début d’année ressemble à un vœu exaucé.
Lilian Berthelot   http://www.laviecatholique.com/base/maquette.php?type=Autres%20titres&numero=201206#4716

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